jeudi 30 mai 2013

L’au-delà est-il toujours un reflet du monde d’ici-bas ?

Le Purgatoire, dans "l'Enfer" de Dante

Cela dépend. Il l’est dans la mesure où l’organisation de l’au-delà correspond le plus souvent à l’organisation sociale et politique d’ici-bas : une hiérarchie plus ou moins rigoureuse, royaume ou empire, avec ses dignitaires, ses exécutants et ses simples sujets.

Mais l’au-delà n’est plus forcément un reflet du monde des vivants si on le considère du point de vue des comportements de ses habitants. Pour les religions monothéistes, qui conçoivent un au-delà nettement divisé en un paradis et un enfer, l’au-delà est conçu comme un lieu de rétribution pour les agissements des hommes de leur vivant, vertueux, ils iront au paradis, vicieux , ce sera en enfer.

Les polythéismes, en revanche, conçoivent un au-delà à l’image de leurs dieux : un au-delà moralement neutre...

lundi 27 mai 2013

Quel mouvement religieux préfère le lait cru ?

"Buggy" traditionnel sur une route des USA

Les Amish.

Soucieuse de vivre modestement et de suivre à la lettre le Nouveau Testament, cette communauté protestante des Etats-Unis refuse le "monde moderne" et utilise encore la traction animale.

Les Amish s'opposent aussi à la pasteurisation du lait et vantent les mérites traditionnels du lait cru, puissant antioxydant et plus riche en vitamines !

La consommation et la vente de lait cru étant interdites aux USA depuis 2008 (pauvres américains !) ils vendent leur production sous le manteau et ont créé un véritable marché parallèle...

Mais en France aussi il y a une communauté qui utilise encore la traction animale et consomme du lait cru, c'est la Communauté de l'Arche Lanza del Vasto.
J'ai eu le bonheur de partager pendant deux semaines (froides) en février leur vie simple, proche de la nature et si loin du "modernisme" auquel nous sommes tant habitués !

Lanza del Vasto

mercredi 22 mai 2013

Comment les religions changent notre façon de penser ...

How religions change their mind

The reflection of a Mormon Temple on a shiny floor
Once upon a time, animal sacrifice was an important part of Hindu life, Catholic priests weren't celibate and visual depictions of the Prophet Muhammad were part of Islamic art. And soon some churches in the UK may be marrying gay couples. How do religions manage to change their mind?

 "People often think religion is easy, in fact it requires a great deal of intellectual, spiritual and imaginative effort. It's a struggle that never ceases."

L'intégralité de cet article ICI sur le site de la BBC

vendredi 17 mai 2013

Pourquoi le porc est-il mal vu par certaines religions ?


Sale, vorace et prisonnier de ses instincts grossiers, le porc a mauvaise réputation dans les trois religions du Livre.

Dans le judaïsme et l'islam, il est strictement interdit à la consommation.
Médicaments et bonbons à la gélatine, qui en contiennent des résidus, sont donc proscrits. pour les plus rigoristes, il est interdit de les toucher, ainsi que de porter des sandales ou une ceinture en peau de porc, par exemple.
Pour expliquer cette prohibition, on évoque souvent des raisons sanitaires : l'animal pourrait être porteur de trichinose, maladie se transmettant à l'homme par la consommation de sa chair.

Mais pour les juifs religieux, rien ne sert d'interpréter. L'explication se trouve dans les textes : selon la Genèse, le régime de l'homme est exclusivement végétarien !
(Gn 1,29) Après le Déluge, le Créateur autorize Noé et ses descendants à manger de la viande, mais seulement celle d'herbivores ruminants au "sabot fourchu, fendu en deux ongles" (Dt 14,6). Le porc se trouve ainsi écarté, au même titre que les chameaux, les chevaux ou les lapins (et autres lièvres).

Dans l'islam aussi la consommation de chair de porc constitue un interdit alimentaire parmi d'autres, sans explication particulière. "Le porc n'est pourtant pas une question essentielle dans l'islam, précise Mohammed Hocine Benkheira, auteur de Islam et interdits alimentaires. Mais il a pris une grande importance pour les musulmans du fait que les chrétiens en consomment ! C'est presque devenu un interdit d'ordre politique...". Selon l'historien Michel Pastoureau, le rejet de cet animal est surtout à rechercher dans son cousinage biologique fort avec l'homme, car il partage 95% de son ADN avec nous. "manger du porc serait plus ou moins être cannibale" explique-t-il.

Dans les Évangiles, le porc symbolise aussi les pêcheurs. Mais le christianisme abolit toute notion d'aliments licites ou illicites : "Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l'homme impur, mais ce qui SORT de sa bouche !" (Mt 15,11).
Voilà pourquoi il n'y a pas d'interdit alimentaire dans le christianisme.

Bon appétit ! (et ce quel que soit votre régime alimentaire ...)



mercredi 15 mai 2013

Quelle religion a horreur de la langouste ?



Le judaïsme !
Les fruits de mer sont strictement interdits par la cacherout, l'ensemble des lois qui régissent l'alimentation des juifs pratiquants. Seuls sont autorisés les poissons possédant des écailles.
La Torah n'invoque pas de raison à cet interdit, mais elle qualifie ces aliments d'impurs.
Guère étonnant, puisque langoustes, crabes, crevettes ou mollusques sont un peu "les éboueurs" des mers ! Ils se nourrissent de poissons morts et de débris, ce qui va à l'encontre d'un autre interdit : manger des animaux qui sont eux-mêmes carnivores.

Enfin, la loi juive enseigne qu'il ne faut pas être cruel envers un animal : difficile donc d'imaginer plonger un homard vivant ou une langouste dans un chaudron d'eau bouillante ...

Un fast-food kascher en Israël

jeudi 2 mai 2013

Musique sur le chemin de St-Jacques de Compostelle

Jacques le Majeur dans le Codex Calixtinus

  On désigne sous le nom de Liber Sancti Jacobi ou Livre de Saint Jacques, les textes réunis dans le manuscrit appelé Codex Calixtinus qui était conservé à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle jusqu'à ce qu'il y fût dérobé en juillet 2011. Il a été retrouvé un an après dans un garage à proximité de Saint-Jacques-de-Compostelle1. C'est une compilation d'un ensemble de textes antérieurs, liturgiques, historiques et hagiographiques dont les rédactions successives s'échelonnent sur deux ou trois siècles. On s’accorde à dater ce manuscrit d’environ 1140 (date du dernier miracle décrit). Il fut établi à la gloire de saint Jacques le Majeur pour servir à la promotion de Compostelle.
Il n'existe qu'une seule traduction intégrale en français de ce manuscrit. Elle a été établie par Bernard Gicquel, à l'initiative de la Fondation David Parou Saint-Jacques. Elle a été publiée en 2003 par les éditions Tallandier sous le titre La légende de Compostelle, le Livre de Jacques . La traduction est précédée d'une importante analyse critique (200 pages écrites par l'auteur) et suivie d'une Postface sur l'histoire de ce manuscrit écrite par Denise Péricard-Méa.

Histoire

C’est pour donner plus de crédit à leur ouvrage, que ses auteurs composent une lettre fictive, dite « apocryphe », soi-disant « signée » de Calixte II, alors qu’il est déjà mort, (né vers 1060 - élu pape en 1119 – mort en 1124) et la place en tête de ce recueil consacré à la gloire de saint Jacques. C’est pourquoi celui-ci est parfois désigné sous le nom de Codex Calixtinus.
Le premier exemplaire connu fut celui de Compostelle vers 1150. C’est l’un des deux exemplaires précieusement conservés aux archives de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’autre dit de Ripoll, est conservé à Barcelone.
C'est l'Église de Rome qui, la première, accueillit avec empressement ce livre ; on le trouve écrit en effet dans bien des endroits : à savoir à Rome, dans les parages de Jérusalem, en France, en Italie, en Allemagne, en Frise et principalement à Cluny.
Le guide qui est le dernier Livre du Codex Calixtinus fut (publié) édité en latin pour la première fois dans sa totalité en 1882, par le père Fidel Fita, titulaire de l’Académie royale de Madrid, avec le concours de Julien Vinson, Professeur de langue orientale vivante. Il ne comportait pas le titre de guide qui n'existe pas dans le manuscrit. Ce titre n'a été donné qu'en 1938 lors de la traduction en français de ce dernier Livre par Jeanne Vielliard.
Bien qu'il n'en représente qu'un dixième environ, ce guide est souvent confondu avec l'ensemble de l'ouvrage qui n'a été traduit dans son intégralité qu'en 2003 par Bernard Gicquel. La légende de Compostelle, Le livre de saint Jacques, Paris, Tallandier, 2003, à l'initiative de la Fondation David Parou Saint-Jacques.
Le 7 juillet 2011, le manuscrit disparait de son emplacement2. Il est retrouvé un an plus tard, le 4 juillet 2012, dans un garage près de la ville, après l'arrestation d'un ancien employé de l'église et de trois autres personnes3.

Composition

Le Codex Calixtinus comprend cinq livres.
Il est composé de 225 folios recto-verso de 295 × 214 mm, mais on a rogné les feuillets trop grands lors de sa restauration en 1966, sur une colonne de 34 lignes par page (sauf exceptions) dont l’auteur principal est surnommé le Scriptor I (littéralement, Rédacteur 1). On avait arraché le livre IV en 1609 (par accident ou par vol ?) et il y fut réintégré pour l’occasion.
La Lettre du pape Calixte II qui ouvre le livre, occupe le recto et le verso des deux premiers folios. L’auteur, qui se dit être le pape Calixte II, raconte comment il collecta de nombreux témoignages au sujet des bienfaits de saint Jacques, « parcourant les terres et les provinces barbares pendant 14 ans ». Il explique aussi que le manuscrit résista à tous les périls possibles : incendies, noyades, etc.
La lettre est adressée « à la très sainte assemblée de la basilique de Cluny» et à « Diego, archevêque de Compostelle »

Pour lire l'article COMPLET, c'est ICI


L'Iran continue sa persécution contre la communauté bahaïe

Tombeau du BAB, Haïfa, Israël

 

La république islamique de l'Iran continue sa persécution inlassable contre la communauté bahaïe, seul groupe dont même les enfants sont l'objet de maltraitance planifiée par le ministère de l'éducation. Si les défis lancés à la communauté internationale par les autorités iraniennes prennent parfois l'allure de gesticulations sans conséquence, l'oppression dont est l'objet cette minorité religieuse non-violente, elle, s'aggrave depuis les événements de juin dernier et la répression féroce qui a suivi contre tous ceux qui aspirent à la liberté.

Aux destructions des cimetières des bahaïs, aux incendies de leurs habitations, à la destruction de leurs lieux saints et de leurs sanctuaires, aux privations d'emploi, à l'interdiction d'accès aux études supérieures, s'ajoutent de plus en plus souvent des arrestations en chaîne suivies ou non de libérations sous caution (des sommes toujours exorbitantes, comme pour tous les prisonniers de conscience en Iran). Signe que ce sont les croyances qui sont en cause, rien d'autre : quels que soient les chefs d'accusation, souvent graves, ils disparaissent si le bahaï accepte de signer un aveu de conversion au chiisme.

RÉDUIRE LES BAHAÏS "À L'ÉTAT DE SUBSISTANCE"
Le Parlement iranien a même voté un budget spécial pour la propagande anti-bahaïe.

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