jeudi 28 février 2013

Quelle différence entre Résurrection et Réincarnation ?

C'est officiel, le Purgatoire a été abrogé !

Le premier terme signifie littéralement le fait de "se relever" d'entre les morts.
C'est un élément fondamental des trois religions du Livre : tous les hommes, après leur mort, reviendront parmi les vivants pour être jugés par Dieu.

En revanche, les bouddhistes croient en la renaissance, souvent nommée, par abus de langage, réincarnation. Tout être vivant est prisonnier d'un cycle de naissances et de morts appelés samsara. La mort (en tant qu'arrêt des forces vitales) n'est pas une fin mais une interruption temporaire et un passage à une autre existence.
D'ailleurs on ne renaît pas forcément sous une forme humaine ! Il existe plusieurs possibilités en fonction des actes (karma) accomplis dans la vie précédente.

A ceux qui ont accumulé du karma positif l'un des royaumes "supérieurs" (mondes célestes ou humanité), aux autres, le règne animal, celui des esprits ou, pire, des enfers.

Mais nous pourrions faire un rapprochement avec les religions du Livre pour lesquelles les actions "bonnes" mènent au Paradis et les "mauvaises" à l'Enfer ...



Ange ou démon ?

1453-2013, cela fait 560 ans que Constantinople a été prise par les Ottomans !


l'émission du jeudi 30 mai 2013

1453, la chute de Constantinople

Même si l'Europe occidentale feignit l'étonnement, le sort en était jeté depuis longtemps. Il était évident que Constantinople flottait dans ses remparts trop grands, si difficiles à entretenir. Elle était faite de vide plus que de plein.

L'entrée du sultan Mehmet II dans Constantinople par Jean-Joseph Benjamin Constant - 1876
© domaine public - 2013 / Art Renewal Center Museum 

Et l'empereur, anachronisme vivant, ne régnait plus que sur un domaine disloqué. Depuis 1371, il payait tribut au sultan, lequel menaçait régulièrement de porter le coup ultime, retenu seulement par d'autres urgences.
D'un côté, on peut donc dire que la date de 1453 n'a d'importance que relative. Mais, d'une autre, maintenir qu'elle eut son importance. La fin du vieil empire à dimension œcuménique coupe vraiment les ponts qui auraient pu être reconstruits entre l'orthodoxie et Rome ; quant à l'espace politique grec, auquel l'empire avait fini par se réduire, il s'enfonce dans la clandestinité : les Grecs de 2013 ressentent encore cette humiliation qu'ils attribuent volontiers à l'égoïsme occidental.
Les Turcs, en revanche, se souviennent qu'ils y ont gagné une capitale prestigieuse, dans une position géographique magnifique. Quel est le titre du film le plus coûteux du cinéma turc, 6 ou 7 millions de spectateurs en 2012, parmi lesquels le Premier ministre Erdogan, ravi ? Fetih 1453... La conquête 1453.

lundi 25 février 2013

Mosquée de Strasbourg, nouvelle attraction touristique ?

La toute nouvelle Grande Mosquée de Strasbourg

Le Conseil Constitutionnel a tranché, ce vendredi 22 janvier : le régime concordataire spécifique à l'Alsace-Moselle ne sera pas remis en cause. Mais l'islam n'est pas encore intégré au Concordat, et l'Etat ne rémunère donc pas les imams en Alsace-Moselle. En revanche le droit local permet à la municipalité de Strasbourg de financer, à hauteur de 10%, les travaux de la Grande Mosquée, inaugurée en 2012.

« On enlève les chaussures ? » C’est la première question qui surgit, dans la crainte respectueuse d’enfreindre les règles d’un lieu méconnu. Une dizaine de visiteuses, toutes des femmes d’un âge varié (entre vingt et soixante ans), se tournent vers Fouad Douai, l’un des deux guides bénévoles en charge des visites guidées de la Grande Mosquée de Strasbourg. Celui-ci les rassure, pas gêné le moins du monde. Il faut dire qu’il est rodé : plus de 20 000 visiteurs ont été enregistrés entre juillet 2011 et juillet 2012, alors que la mosquée était encore en travaux. « Depuis lors, l’affluence ne décroît pas, bien au contraire », assure cet homme affable, un fonctionnaire territorial dans le civil, dévoué à la cause de sa mosquée, dont il gère la Société civile immobilière (SCI).

Fouad Douai sur le minbar, et le groupe de visiteuses

« Les Alsaciens non-musulmans ont manifesté une réelle soif de découverte », observe Olivier Bitz (PS), adjoint au maire de Strasbourg chargé des cultes. « Mais nous ne sommes pas surpris outre mesure. L’islam intrigue, éveille les curiosités. Nous sommes heureux que cela s’exprime de cette façon, avec l’envie d’approfondir des connaissances, concernant une religion qui fait peur à une partie de la population. » L’édification de cette mosquée, inaugurée en grande pompe le 27 septembre 2012, a pourtant été une longue bataille, de plus de dix ans, marquée par des conflits entre différentes associations musulmanes, des revirements politiques et des polémiques au sein de la société civile.



« Vous pouvez prendre des chaises, on sera mieux pour discuter », suggère Fouad Douai, après avoir conduit le groupe face au minbar – la chaire surélevée sur laquelle l’imam fait son prêche –, dans la salle de prière, la plus grande de France avec ses 1300 m². Si les regards se tournent avec une certaine admiration vers les belles mosaïques, notamment lorsque le guide éclaire les valeurs symboliques des arabesques, et si Colette Grosjean peut avec raison s’exclamer que « l’on ressent quelque chose de très doux, de très accueillant entre ces quatre murs », l’intérêt va grandissant dès lors que sont évoquées des points de spiritualité, des questions sur les rites et pratiques des croyants. « Y a-t-il une sourate qui parle des ablutions ? » « Mais chez vous, quand survient la résurrection ? » « Pour un homme, n’y a-t-il aucun moyen d’interrompre le ramadan ? Et à partir de quand un enfant est-il censé faire le jeûne ? »

L'intégralité de l'article est à lire ICI sur le blog du Monde



mercredi 13 février 2013

Travail social et multiculturalité

Pour une approche interculturelle en travail social

Auteur(s): Margalit Cohen-Emerique -
éd. Presses de l’Ehesp, 2011 (475 p. ; 30 €)

Trouver et ouvrir la porte de l'Autre !

 Véritable manuel de l’intervention sociale interculturelle, l’ouvrage de Margalit Cohen-Emerique s’abreuve aux meilleures sources théoriques et pratiques. L’auteure nous propose une méthodologie solidement argumentée qui devrait devenir une véritable référence pour tout professionnel confronté à un public d’origine étrangère. C’est que les besoins en la matière sont criants, tant la formation initiale que continue restent pauvres en la matière. Les travailleurs sociaux ne sont ni formés, ni préparés, ni armés pour faire face aux populations immigrées.

L’auteure pose d’abord le socle de sa démonstration, en rappelant que la rencontre entre des personnes d’enracinement culturel différent ne peut être l’objet que de tensions et de conflits, car chacun évalue l’autre en privilégiant son propre système de valeurs. Les préjugés, les stéréotypes et les amalgames que tous les peuples développent à l’égard des ethnies voisines, sont le résultat de cette tendance spontanée à limiter l’altérité à une représentation simplificatrice, réductrice et figée. Ils imprègnent les différents modèles d’insertion existants. Il y a d’abord l’assimilation qui revendique l’identification totale à la culture dominante, avec son corollaire : l’abandon de l’héritage d’origine.

Le multiculturalisme propose, quant à lui, la cohabitation des différentes communautés sur un pied d’égalité.

mercredi 6 février 2013

Enseigner le fait religieux : un jeu d'enfants


Quel est le point commun entre des cartes, un patchwork, des dessins et un jeu de l'oie ? Ils peuvent tous servir à apprendre les fondements du judaïsme, du christianisme et de l'islam aux 5-11 ans en s'amusant. C'est Marine Quenin qui a eu l'idée de ce type d'atelier en écoutant sa fille de 8 ans lui parler des « vacances de la Poussin » !

Déconstruire les stéréotypes par le jeu

A partir de là, Marine Quenin s'est penchée sur les programmes scolaires. Le fait religieux n'y est abordé que de manière parcellaire, à  travers l'étude de tableaux ou de périodes de l'histoire. Elle imagine alors deux outils : des ateliers extrascolaires et un jeu de cartes pour les enseignants. Ces deux facettes du projet permettent d'expliquer aux enfants quels sont les fondements des grands monothéismes et ce qu'est la laïcité à partir de situations concrètes : la nourriture, les symboles religieux, les grandes figures de la Bible et du Coran , etc.

Ces explications du quotidien permettent également aux animateurs de l'association « Enquête » de déconstruire les stéréotypes du type « arabe = musulman » ou « européen = chrétien ».

Pour lire la suite et avoir plus d'infos :
http://fait-religieux.com/societe/education_1/2013/02/20/enseigner_le_fait_religieux_un_jeu_d_enfants_

vendredi 1 février 2013

Voltaire anti-religieux ?

Voltaire, le retour


Une pièce méconnue où Voltaire dénonce l'islam et SURTOUT les monothéismes.


La pièce la plus politique - et la plus polémique - de Voltaire pourrait-elle encore être jouée en 2013 ? Rien n'est moins sûr, hélas ! Le fanatisme ou Mahomet le prophète est une charge contre l'islam et, plus largement, contre toute religion monothéiste. La troublante actualité de cette pièce, écrite en 1741, offre l'occasion de redécouvrir le théâtre de Voltaire, libre, caustique, engagé.

Voltaire ne prétendit jamais faire œuvre d'historien ; il se savait tragédien.
Au cœur de sa pièce, l'affrontement entre Mahomet et le vieux Zopire, shérif de La Mecque, dont les deux enfants furent enlevés, jadis, par son ennemi. Or, Zopire tient captifs deux esclaves du Prophète, Séide et Palmyre, ignorant qu'ils sont, en réalité, ses propres enfants... Cet argument - l'échange des enfants à l'insu d'un père prêt à venger leur absence - est l'un des ressorts les plus classiques de la tragédie, depuis Eschyle jusqu'à Verdi. Il est ici prétexte à un face-à-face philosophique entre Mahomet et Zopire. Mahomet, qui assiège La Mecque, donne le choix à Zopire: revoir les siens ou défendre sa patrie. Zopire, vieillard inexorable, ne fléchit point et, tel le Créon de Sophocle, préfère sa cité à sa descendance. Mahomet, rongé par la haine, convainc alors le jeune Séide d'assassiner Zopire, son propre père: "L'amour, le fanatisme, aveuglent sa jeunesse; il sera furieux par excès de faiblesse." 

Derrière l'histoire, la satire. Voltaire désigne, avant tout autre, la vertu comme principal ressort du fanatisme. Sous sa plume, Mahomet apparaît comme un nouveau César, un stratège qui sait que l'Empire romain n'est plus, que la Perse est vaincue, que l'Inde est réduite en esclavage et l'Egypte abaissée, que Byzance ne luit plus... L'heure de l'Arabie est enfin arrivée: "Il faut un nouveau culte, il faut de nouveaux fers; il faut un nouveau dieu pour l'aveugle univers." Sa religion, Mahomet la voit donc comme une politique. Il ne croit pas aux dogmes qu'il impose au peuple, mais sait que ce dernier les épousera avec la fureur des fanatiques. Le Mahomet de Voltaire revendique le droit de berner le peuple pour peu que ce soit avec grandeur. Il sert un dieu qui s'appelle Intérêt et auquel Voltaire oppose l'Equité. Une charge contre l'islam, oui. Mais aussi contre toute forme d'impérialisme. La preuve que la littérature, lorsqu'elle est grande, ne vieillit jamais...

Revenons dans le contexte du XVIème siècle où le poids de la religion était implacable dans la vie quotidienne et sur la possibilité de penser librement.
Voltaire se voulait simplement TOLÉRANT. (la Tolérance étant le fait d'accepter les autres croyances, surtout après les effroyables Guerres de religion)

Il ne connaissait pas forcément bien l'islam et ce réquisitoire en apparence contre cette religion était surtout un réquisitoire contre la religion qu'il connaissait bien pour la vivre au quotidien, en France ...

Qu'en pensez-vous ?