Voltaire, le retour
Une pièce méconnue où Voltaire dénonce l'islam et SURTOUT les monothéismes.
La pièce la plus politique - et la plus polémique - de Voltaire
pourrait-elle encore être jouée en 2013 ? Rien n'est moins sûr, hélas !
Le fanatisme ou Mahomet le prophète
est une charge contre l'islam et,
plus largement, contre toute religion
monothéiste. La troublante actualité de cette pièce, écrite en
1741,
offre l'occasion de redécouvrir le théâtre de Voltaire, libre,
caustique, engagé.
Voltaire ne prétendit jamais faire œuvre
d'historien ; il se savait
tragédien.
Au cœur de sa pièce, l'affrontement
entre Mahomet et le vieux Zopire, shérif de La Mecque, dont les deux
enfants furent enlevés, jadis, par son ennemi. Or, Zopire tient captifs
deux esclaves du Prophète, Séide et Palmyre, ignorant qu'ils sont, en
réalité, ses propres enfants... Cet argument - l'échange des enfants à
l'insu d'un père prêt à venger leur absence - est l'un des ressorts les
plus classiques de la tragédie, depuis Eschyle jusqu'à Verdi. Il est ici
prétexte à un face-à-face philosophique entre Mahomet et Zopire.
Mahomet, qui assiège La Mecque, donne le choix à Zopire: revoir les
siens ou défendre sa patrie. Zopire, vieillard inexorable, ne fléchit
point et, tel le Créon de Sophocle, préfère sa cité à sa descendance.
Mahomet, rongé par la haine, convainc alors le jeune Séide d'assassiner
Zopire, son propre père:
"L'amour, le fanatisme, aveuglent sa jeunesse;
il sera furieux par excès de faiblesse."
Derrière l'histoire, la
satire.
Voltaire désigne, avant tout autre, la vertu comme principal
ressort du fanatisme. Sous sa plume, Mahomet apparaît comme un nouveau
César, un stratège qui sait que l'Empire romain n'est plus, que la Perse
est vaincue, que l'Inde est réduite en esclavage et l'Egypte abaissée,
que Byzance ne luit plus... L'heure de l'Arabie est enfin arrivée:
"Il
faut un nouveau culte, il faut de nouveaux fers; il faut un nouveau dieu
pour l'aveugle univers." Sa religion, Mahomet la voit donc comme une
politique. Il ne croit pas aux dogmes qu'il impose au peuple, mais sait
que ce dernier les épousera avec la fureur des fanatiques. Le Mahomet de
Voltaire revendique le droit de berner le peuple pour peu que ce soit
avec grandeur.
Il sert un dieu qui s'appelle Intérêt et auquel Voltaire
oppose l'Equité. Une charge contre l'islam, oui. Mais aussi contre toute
forme d'impérialisme. La preuve que la littérature, lorsqu'elle est
grande, ne vieillit jamais...
Revenons dans le contexte du XVIème siècle où le poids de la religion était implacable dans la vie quotidienne et sur la possibilité de penser librement.
Voltaire se voulait simplement
TOLÉRANT. (la Tolérance étant le fait d'accepter les autres croyances, surtout après les effroyables Guerres de religion)
Il ne connaissait pas forcément bien l'islam et ce réquisitoire
en apparence contre cette religion était surtout un réquisitoire
contre la religion qu'il connaissait bien pour la vivre au quotidien, en France ...
Qu'en pensez-vous ?
1453, la chute de Constantinople