lundi 25 février 2013

Mosquée de Strasbourg, nouvelle attraction touristique ?

La toute nouvelle Grande Mosquée de Strasbourg

Le Conseil Constitutionnel a tranché, ce vendredi 22 janvier : le régime concordataire spécifique à l'Alsace-Moselle ne sera pas remis en cause. Mais l'islam n'est pas encore intégré au Concordat, et l'Etat ne rémunère donc pas les imams en Alsace-Moselle. En revanche le droit local permet à la municipalité de Strasbourg de financer, à hauteur de 10%, les travaux de la Grande Mosquée, inaugurée en 2012.

« On enlève les chaussures ? » C’est la première question qui surgit, dans la crainte respectueuse d’enfreindre les règles d’un lieu méconnu. Une dizaine de visiteuses, toutes des femmes d’un âge varié (entre vingt et soixante ans), se tournent vers Fouad Douai, l’un des deux guides bénévoles en charge des visites guidées de la Grande Mosquée de Strasbourg. Celui-ci les rassure, pas gêné le moins du monde. Il faut dire qu’il est rodé : plus de 20 000 visiteurs ont été enregistrés entre juillet 2011 et juillet 2012, alors que la mosquée était encore en travaux. « Depuis lors, l’affluence ne décroît pas, bien au contraire », assure cet homme affable, un fonctionnaire territorial dans le civil, dévoué à la cause de sa mosquée, dont il gère la Société civile immobilière (SCI).

Fouad Douai sur le minbar, et le groupe de visiteuses

« Les Alsaciens non-musulmans ont manifesté une réelle soif de découverte », observe Olivier Bitz (PS), adjoint au maire de Strasbourg chargé des cultes. « Mais nous ne sommes pas surpris outre mesure. L’islam intrigue, éveille les curiosités. Nous sommes heureux que cela s’exprime de cette façon, avec l’envie d’approfondir des connaissances, concernant une religion qui fait peur à une partie de la population. » L’édification de cette mosquée, inaugurée en grande pompe le 27 septembre 2012, a pourtant été une longue bataille, de plus de dix ans, marquée par des conflits entre différentes associations musulmanes, des revirements politiques et des polémiques au sein de la société civile.



« Vous pouvez prendre des chaises, on sera mieux pour discuter », suggère Fouad Douai, après avoir conduit le groupe face au minbar – la chaire surélevée sur laquelle l’imam fait son prêche –, dans la salle de prière, la plus grande de France avec ses 1300 m². Si les regards se tournent avec une certaine admiration vers les belles mosaïques, notamment lorsque le guide éclaire les valeurs symboliques des arabesques, et si Colette Grosjean peut avec raison s’exclamer que « l’on ressent quelque chose de très doux, de très accueillant entre ces quatre murs », l’intérêt va grandissant dès lors que sont évoquées des points de spiritualité, des questions sur les rites et pratiques des croyants. « Y a-t-il une sourate qui parle des ablutions ? » « Mais chez vous, quand survient la résurrection ? » « Pour un homme, n’y a-t-il aucun moyen d’interrompre le ramadan ? Et à partir de quand un enfant est-il censé faire le jeûne ? »

L'intégralité de l'article est à lire ICI sur le blog du Monde



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