vendredi 1 février 2013

Voltaire anti-religieux ?

Voltaire, le retour


Une pièce méconnue où Voltaire dénonce l'islam et SURTOUT les monothéismes.


La pièce la plus politique - et la plus polémique - de Voltaire pourrait-elle encore être jouée en 2013 ? Rien n'est moins sûr, hélas ! Le fanatisme ou Mahomet le prophète est une charge contre l'islam et, plus largement, contre toute religion monothéiste. La troublante actualité de cette pièce, écrite en 1741, offre l'occasion de redécouvrir le théâtre de Voltaire, libre, caustique, engagé.

Voltaire ne prétendit jamais faire œuvre d'historien ; il se savait tragédien.
Au cœur de sa pièce, l'affrontement entre Mahomet et le vieux Zopire, shérif de La Mecque, dont les deux enfants furent enlevés, jadis, par son ennemi. Or, Zopire tient captifs deux esclaves du Prophète, Séide et Palmyre, ignorant qu'ils sont, en réalité, ses propres enfants... Cet argument - l'échange des enfants à l'insu d'un père prêt à venger leur absence - est l'un des ressorts les plus classiques de la tragédie, depuis Eschyle jusqu'à Verdi. Il est ici prétexte à un face-à-face philosophique entre Mahomet et Zopire. Mahomet, qui assiège La Mecque, donne le choix à Zopire: revoir les siens ou défendre sa patrie. Zopire, vieillard inexorable, ne fléchit point et, tel le Créon de Sophocle, préfère sa cité à sa descendance. Mahomet, rongé par la haine, convainc alors le jeune Séide d'assassiner Zopire, son propre père: "L'amour, le fanatisme, aveuglent sa jeunesse; il sera furieux par excès de faiblesse." 

Derrière l'histoire, la satire. Voltaire désigne, avant tout autre, la vertu comme principal ressort du fanatisme. Sous sa plume, Mahomet apparaît comme un nouveau César, un stratège qui sait que l'Empire romain n'est plus, que la Perse est vaincue, que l'Inde est réduite en esclavage et l'Egypte abaissée, que Byzance ne luit plus... L'heure de l'Arabie est enfin arrivée: "Il faut un nouveau culte, il faut de nouveaux fers; il faut un nouveau dieu pour l'aveugle univers." Sa religion, Mahomet la voit donc comme une politique. Il ne croit pas aux dogmes qu'il impose au peuple, mais sait que ce dernier les épousera avec la fureur des fanatiques. Le Mahomet de Voltaire revendique le droit de berner le peuple pour peu que ce soit avec grandeur. Il sert un dieu qui s'appelle Intérêt et auquel Voltaire oppose l'Equité. Une charge contre l'islam, oui. Mais aussi contre toute forme d'impérialisme. La preuve que la littérature, lorsqu'elle est grande, ne vieillit jamais...

Revenons dans le contexte du XVIème siècle où le poids de la religion était implacable dans la vie quotidienne et sur la possibilité de penser librement.
Voltaire se voulait simplement TOLÉRANT. (la Tolérance étant le fait d'accepter les autres croyances, surtout après les effroyables Guerres de religion)

Il ne connaissait pas forcément bien l'islam et ce réquisitoire en apparence contre cette religion était surtout un réquisitoire contre la religion qu'il connaissait bien pour la vivre au quotidien, en France ...

Qu'en pensez-vous ?

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